L'éducation populaire et l'Ufcv

L'Éducation populaire et l'Ufcv

L’Ufcv est une association nationale de jeunesse et d’éducation populaire

L'Éducation populaire

En France, c’est à Condorcet que l’on attribue les fondements de l’éducation populaire dans un rapport novateur présenté à l’assemblée législative fondatrice de la Première République en 1792. Il affirme que l’instruction doit être publique et s’étendre à l’ensemble de la population et non plus à la seule bourgeoisie et au clergé, pour répondre à la nécessité d’amener les « citoyens à connaître et exercer leurs droits, entendre et remplir leurs devoirs ».

En 1866, le Manifeste de la Ligue de l’enseignement de Jean Macé marque une nouvelle date en défendant l’idée que l’instruction doit être gratuite, obligatoire et laïque.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux mouvements d’Éducation Populaire voient le jour. Certains plutôt politisés se revendiquant notamment du socialisme laïque et largement inspiré du Front populaire de 1936 ; d’autres amalgamés notamment au christianisme social, prônent l’accession à une vie culturelle et artistique plus riche, rappelant la dimension spirituelle de l’Homme.
L’Ufcv, elle, revendique son apolitisme et milite pour une place accrue d’un « tiers secteur ».

Aujourd’hui, l’éducation populaire existe partout où on mène une action en faveur de la conscientisation, de l’émancipation, du développement de la puissance d’agir et de la transformation sociale : dans les syndicats, dans les structures éducatives qui mettent en œuvre des pédagogies alternatives, dans le travail social, etc.
L’UNESCO s’est d’ailleurs appuyé sur l’éducation populaire pour établir le principe de continuum éducatif basé sur trois systèmes complémentaires :

  • l’éducation formelle, dite « scolaire »,
  • l’éducation informelle, dite « familiale » ou « quotidienne »,
  • l’éducation non formelle, dite « extrascolaire ».


Éducation populaire et animation, des liens étroits

Même si l’éducation populaire est un mouvement touchant à de nombreux domaines, force est de constater que les liens avec l’animation sont étroits :

  • une grande diversité dans les formes d’actions,
  • un goût pour l’innovation, la recherche, la créativité et le changement,
  • une forte curiosité, associée parfois à une approche de l’éducation, perçue ou vécue comme transgressive,
  • une centration sur l’Homme et non sur la recherche de profits.

D’ailleurs, les colonies de vacances, nées en 1880, sont un domaine privilégié de l’éducation populaire. Et en 1907, l’Ufcv, alors nommée « Union des œuvres de vacances de la région parisienne » naît. Elle évoluera au fil des décennies et occupe encore aujourd’hui une place originale dans la galaxie des organisations de jeunesse et d’éducation populaire.

Aujourd’hui, l’animation est une pratique fortement occasionnelle et de terrain, par essence empirique, pleine de jeunesse, de fougue, d’inconstance et de vitalité. C’est aussi une branche professionnelle jeune, en construction, portée par des organisations structurées et rigoureuses. Et nombreux sont les animateurs qui, sans en avoir conscience, se situent pleinement dans une forme d’éducation populaire : écoute des publics, choix assumé de la différence et de l’accueil de la diversité, innocence (au sens noble) réelle qui accompagne leur pratique.



"L'Éduc' Pop"
pour l'Ufcv


  une démarche solidaire et participative qui vise un échange,

  une dynamique exigeante qui pousse à l'évolution des personnes pour leur permettre de passer du stade de bénéficiaires à celui d'acteur et de ce dernier à celui d'auteur,

  une dynamique qui vise le développement du sens critique,

  un processus de médiation.