Alors que le projet de loi séparatisme revient en dernière lecture au Parlement, plus de 50 associations dont l’Ufcv s’inquiètent, dans une tribune initiée par le Mouvement associatif, de la « méfiance » du politique à l’égard de leurs organisations.
Ce jeudi 1er juillet, la loi 1901 relative au contrat d’association fêtera son 120e anniversaire. C’est dans ce contexte, et en lien avec la relecture du projet de loi gouvernemental sur les séparatismes, que 50 associations ont répondu à l’appel du Mouvement associatif pour signer ensemble une tribune « 120 ans après, où en est la liberté d’association ? ».
En effet, si le projet de loi confortant le respect des principes de la République vise à instaurer un encadrement et un contrôle des associations dans l’objectif de lutter contre « les séparatismes », les associations rappellent que le « corpus répressif » existe déjà pour lutter contre « les associations séparatistes ».
D’autre part, les flous juridiques introduits par le texte font l’objet de critiques unanimes, et inquiètent les associations de défense et de promotion des causes et des droits, pourtant essentielles au débat démocratique, qui risquent d’être les premières à pâtir de ces approximations.
Enfin, à l’heure où la question de la participation des citoyens au projet républicain se pose très concrètement, n’avons-nous pas plus à perdre à réduire l’espace d’expression civique que représente les associations ? Et au-delà du projet de loi, quelle ambition de société portons-nous pour les associations compte tenu de leur rôle démocratique, social, économique et territorial en France ?
Aujourd’hui, 20 millions de Français sont engagés bénévolement dans une ou plusieurs associations. Cet engagement est créateur de lien social, de fraternité et de citoyenneté et son importance sociétale est cruciale pour notre pays. Plus que jamais, il est donc nécessaire d’avoir confiance dans la liberté associative.
Découvrir la tribune