Depuis l’arrêt du confinement et la reprise des formations Bafa-Bafd de l’Ufcv à Montpellier, les actions solidaires mises en œuvre par les jeunes se sont multipliées dans le cadre des sessions, en partenariat avec des associations du territoire.
Pendant le confinement, les formateurs et formatrices volontaires de l’Ufcv en Occitanie n’ont pas chômé ! Dans un précédent article, nous racontions comment l’équipe préparait la reprise des stages, en mettant l’accent sur des projets solidaires et éco-citoyens. Malgré la fermeture de la délégation liée à la situation sanitaire, ils et elles ont continué de se réunir en visioconférence tous les mercredis afin d’imaginer le renouveau des formations Bafa-Bafd.
Angélique Perdriau et Delphine Noemie dit Bertrand, toutes deux Directrices de formation à l’Ufcv, racontent : « Pendant le confinement a émergé une solidarité où nous avons chacun·e partagé un peu de notre quotidien aux autres membres de l’équipe via des petites vidéos, afin de rompre l’isolement et de rester en contact malgré la distance. Cette initiative s’est rapidement transformée en une réelle volonté de penser les stages autrement et de s’investir dans des projets solidaires lors de la reprise des sessions ! » Ni une ni deux : une commission de travail a été créée pour donner vie à cette ambition et la faire partager.
Les stagiaires, premiers acteurs de la solidarité
Depuis le mois de juin, de multiples actions solidaires ont ainsi vu le jour dans le cadre des sessions de formation Bafa-Bafd.
Dans les faits, comment cela se passe-t-il ? À chaque session son projet solidaire, qui peut être tourné vers les plus démunis, la protection de l’environnement ou les animaux : libre choix aux stagiaires, qui sont par la suite guidé·es par l’équipe de formation afin de concrétiser leur projet !
Ainsi, les stagiaires ont pu organiser des récoltes de vêtements chauds et couverture, des récoltes de protections hygiéniques pour lutter contre la précarité menstruelle avec l’association étudiante Solibox ou encore de croquettes et de couvertures pour deux refuges du Languedoc Roussillon. Les jeunes ont également ramassé des déchets sur la délégation et d'autres lieux de session ainsi qu’en ville, et se sont lancés dans un nettoyage de plage en partenariat avec Initiatives Océanes.
Pour Angélique Perdriau et Delphine Noemie dit Bertrand, « les stagiaires, dans leur vie de tous les jours, dans leur projet d’étude ou avec leur famille, sont dans une démarche de solidarité, sans forcément en avoir conscience. » Leur but premier est donc de « valoriser ces initiatives et d’en faire un projet de session en parallèle de modules Bafa-Bafd, afin de promouvoir notre activité et de faire de nos sessions un moment encore plus enrichissant ! »
L’éducation populaire et « Le monde d’après »
Si ce travail de fond sur le ton donné aux sessions Bafa et Bafd de l’Ufcv existe depuis plusieurs mois à Montpellier (nous pouvons notamment citer la mise en place progressive d’un Bafa Zéro Déchet), l’épidémie Covid-19 a participé à une prise de conscience collective au sein de l’équipe, plus déterminée que jamais à agir dans le cadre des formations pour construire ce que certains nomment « le monde d’après ».
Sur ce sujet, les volontaires de l’Ufcv en Occitanie sont unanimes : « En tant qu’acteurs de l’éducation populaire, nous pensons que notre rôle aujourd’hui est d’accompagner la société dans son évolution et de permettre un monde de demain plus vertueux, tourné vers l’autre et la protection l’environnement ! »
Les formations Bafa et Bafd sont des moments privilégiés pour cela. Véritables espaces de découverte, d’échange et de partage, elles participent à la prise de responsabilités des jeunes dans leur engagement citoyen. « Dans une période comme celle que nous vivons en ce moment, ces projets permettent de remettre de la chaleur dans nos sessions et de créer un sens du collectif en dehors de la préparation d’un grand jeu. C’était important pour nous de faire parler de l’Ufcv pour autre chose que pour le Bafa ou le Bafd, et de permettre à des stagiaires de faire de leur formation une expérience de solidarité ! Si cela conforte certains dans leur habitude de se tourner vers l’autre, cela permet aussi de créer des prises de conscience et des échanges très enrichissants entre les stagiaires. »
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