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#LeMondeD'après : l'Ufcv imagine le futur de l'engagement

posté le 08 juin 2020

Dans : Actualités des métiers, La vie de l'Ufcv


Depuis quelques semaines, les questions se bousculent quant à ce que de nombreux acteurs appellent désormais : « Le monde d’après ». De quoi sera fait le monde de demain ? Quelles leçons va-t-on tirer collectivement de la période qui vient de s’écouler ? Les solidarités nées hier passeront-elles l’épreuve du temps ?

Aujourd'hui, suite et fin de notre exploration du monde qui vient avec un focus sur l'engagement. Depuis sa création, l'Ufcv encourage l’engagement bénévole et volontaire et est persuadée que chacun·e peut se réaliser en agissant pour les autres. L'association est investie dans le Service Civique depuis 2012 et a déjà accompagné 1 800 jeunes dans une mission solidaire. Récemment, les acteurs de l'association ont réaffirmé l'importance de bâtir une société de l'engagement : il s'agira en effet de l'un des 4 enjeux fondamentaux de l'Ufcv de demain.

Découvrez sans plus attente le témoignage d'Amélie Jeannin, Responsable nationale de la Vie associative et des dispositifs d'engagement de l'Ufcv. Elle y évoque sa vision du futur de l'engagement ainsi que les contours du nouveau projet de l'association.

 

« Dans une vision quelque peu utopique que j’aime entretenir,
chaque personne bénéficierait d’une qualité de vie suffisante
pour lui permettre de s’engager pleinement
pour et avec les autres. »


À quoi ça devrait ressembler, l’engagement, dans le monde de l’après confinement ?

Dans une vision quelque peu utopique que j’aime entretenir, chaque personne bénéficierait désormais d’une qualité de vie suffisante pour lui permettre de s’engager pleinement pour et avec les autres, tout en agissant sur des actions épanouissantes.

Dans ce monde d’après confinement, les associations seraient reconnues comme support indispensable à l’animation et au développement de l’engagement. Elles bénéficieraient du soutien des pouvoirs publics et travailleraient naturellement en relation étroite avec l’État et ses collectivités, pour accompagner chaque personne dans la participation active aux réponses des besoins sociaux de son territoire.

La crise ayant démontré combien les élans de solidarité pouvaient être forts, puissants et essentiels à chacun·e, l’engagement serait alors érigé comme une valeur intrinsèque à la vie de citoyen·ne. Nous serions tou·tes, dès notre plus jeune âge, formé·es et accompagné·es dans de multiples implications citoyennes.  

L’engagement ne viendrait plus panser des blessures sociales, il les préviendrait. Ensemble, nous agirions spontanément pour anticiper les plaies, les fractures, les déchirures de notre société.

« L’engagement s’anime et notre association
y travaille chaque jour ! »

Qu’est-ce que l’Ufcv met en œuvre pour se tourner vers l’avenir ?

L’Ufcv, par sa diversité d’actions, mobilise une multitude d’acteurs et propose des espaces et dispositifs d’engagement très variés. Et ça, c’est déjà une chance : mais une chance ça se cultive ! Agir pour et avec des personnes de tout âge, de milieux géographiques et sociaux différents, d’ambitions multiples, c’est pouvoir réfléchir ensemble à l’évolution de nos actions, de notre projet et rester en phase avec la société d’aujourd’hui. 

Les démarches collectives, la façon d’interroger, d’écouter, de prendre en compte, de faire avec ses acteurs et publics, a permis à l’Ufcv de mobiliser rapidement des personnes pour aider notre pays à traverser les moments difficiles. Des bénévoles, des volontaires en Service civique, des encadrant·es de séjours, des salarié·es en chômage partiel, des ancien·nes stagiaires de la formation… Toutes ces personnes se sont mobilisées pour agir sur des missions prioritaires pendant le confinement et le font encore aujourd’hui : appels, courriers, dessins, lettres, humour pour les personnes âgées, interventions auprès de partenaires associatifs pour de l’aide alimentaire, animations à distance pour des jeunes, des enfants, des familles… L’engagement s’anime et notre association y travaille chaque jour !

Quels sont les principaux défis qu’il reste à relever ?

J’aimerais dire que tous les défis sont déjà relevés, mais il en reste encore malheureusement quelques-uns…

Le premier défi est celui que nous devons nous fixer à nous-même. C’est un élément qui est beaucoup ressorti dans les différents travaux réalisés dès 2019 sur la refonte de notre projet associatif. L’Ufcv doit continuer de travailler à faciliter les parcours d’engagement et à valoriser chaque implication. Je disais plus haut que notre diversité était notre force : il est donc essentiel de favoriser la transversalité entre les activités et la coopération en interne pour qu’elle puisse, ensuite, mieux se réfléchir à l’externe. Tout comme il est essentiel de reconnaître chacun·e dans ses implications, en valorisant chaque intervention !

Le deuxième défi est plus politique puisqu’il s’agit d’aider les personnes et les groupes de personnes à participer activement aux choix qui les concernent, en les accompagnant à structurer et à organiser leur parole, pour porter un discours auprès des pouvoirs publics.

Pour l’Ufcv, l’engagement participe  à  la  vitalité  de  la  société  civile  et  de  l’espace  public et constitue  un  puissant  antidote  aux  tentations  de  repli  sur  la  seule  sphère  privée. Il est donc essentiel de développer notre capacité à affirmer nos positionnements, seuls mais aussi avec les autres acteurs qui défendent les causes que nous soutenons.

 

« Le futur projet associatif de l’Ufcv sera le fruit d’un riche travail
collectif et partagé. »


Tu pilotes la refonte du projet associatif de l’Ufcv. Peux-tu nous donner un aperçu de ce à quoi ressemblera l’Ufcv de demain ?

Oulah ! Je n’aurai pas la prétention de pouvoir répondre à cette question seule et en quelques lignes ! Ce que je peux en dire aujourd’hui, c’est que le futur projet associatif de l’Ufcv sera le fruit d’un riche travail collectif et partagé, et qu’il a déjà le mérite d’avoir mis en exergue des convergences profondes portées par chacun d’entre nous sur des valeurs qui n’étaient pas encore couchées sur le papier.  Ce futur projet s’annonce donc à l’image des acteurs de l’Ufcv : de multiples couleurs pour un seul tableau !  


Le mot de la fin

Je ne suis pas très forte en mot de la fin car il y a quelque chose d’un peu définitif dans cette expression… alors peut-être juste un mot des émotions du moment !

La période de confinement a été très dense pour chacun·e, et pour autant, j’ai eu la chance de travailler avec des collègues et une équipe pleine d’enthousiasme, de motivation, de tolérance, de courage, d’inventivité… Une réelle solidarité pour agir pour les enfants, les jeunes, pour les personnes âgées, pour les collègues, pour son voisin, pour l’association. Pour moi, c’est ça l’Ufcv !