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posté le 11 juin 2025

Dans : Tribune de l'Ufcv


Alors que la jeunesse a besoin de repères, que les associations font face à des défis sociaux de plus en plus complexes et que le pays a besoin d’initiatives qui rassemblent, le gouvernement a annoncé la suppression de 15 000 missions de Service Civique à la rentrée 2025. Un recul brutal et incompréhensible pour un dispositif reconnu comme une réussite, tant pour les jeunes que pour la société.

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Derrière cette annonce budgétaire — une coupe de 45 millions d’euros — ce sont 15 000 parcours d’engagement qui disparaissent. 15 000 jeunes à qui l’on ferme la porte d’une expérience unique : celle de s’investir dans des actions solidaires, de gagner en confiance, d’acquérir des compétences et de trouver leur place dans la société. Pour les associations et collectivités qui accueillent ces jeunes, c’est un coup dur supplémentaire, après des mois d’instabilité.

Pourtant, depuis 15 ans, le Service Civique fait ses preuves : il crée du lien, encourage la mixité sociale, donne un cap à des milliers de jeunes et soutient concrètement les structures de terrain. Ce n’est pas un dispositif parmi d’autres mais un investissement d’avenir, un vecteur de cohésion nationale et une réponse constructive aux fractures de notre époque. Le Service Civique mérite mieux que des arbitrages à courte vue. Il mérite un cap, une vision, un soutien affirmé.

Au-delà du fond, cette décision soulève une question plus large : quels modes de communication faut-il adopter pour être réellement entendus ? Depuis des mois, les associations ont fait leur part. Elles ont échangé avec respect, proposé des solutions, dialogué avec l’Agence du Service Civique, alerté la Ministre. Et pourtant, ce sont elles qui devraient voir aujourd’hui leurs missions supprimées ? Faut-il hausser le ton pour exister ? Faut-il devenir bruyants pour ne pas être invisibles ? Si le respect du dialogue est interprété comme une acceptation silencieuse du sort qui leur est réservé, à l’UFCV, nous croyons à une société où l’échange constructif est pris au sérieux, et où les acteurs de terrain ne sont pas punis de leur volonté de coopérer.

L’UFCV demande au gouvernement de revenir sur cette décision avec la restauration immédiate du budget 2025 tel qu’il avait été voté. La jeunesse et l’engagement ne doivent pas être les variables d’ajustement de politiques budgétaires déconnectées des réalités du terrain. Le Service Civique ne doit pas être affaibli mais soutenu, renforcé, universalisé.

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