Former des citoyens éclairés, responsables et engagés. Une mission à laquelle s’attelle l’école de la République. Zoom sur ses moyens, ses besoins, et ses indispensables partenaires, comme l'éducation populaire.
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Entre éducation nationale…
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Faire-vivre les valeurs de la République, telles que la liberté, l’égalité (notamment filles-garçons), la laïcité, la solidarité ou la lutte contre toute forme de discrimination. Apprendre à penser par soi-même et à vivre ensemble. Sensibiliser aux grands défis de notre temps et à l’engagement. L’éducation à la citoyenneté passe en grande partie par les bancs d’une école de plus en plus impliquée. En 2016, François Hollande, alors Président de la République, annonce - dans une France marquée par les attentats et les fractures sociales - la création du parcours citoyen pour la jeunesse. Au programme : 300 heures d’enseignement civique et moral, de l’éducation aux médias et à l’information… mais pas que !
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Rencontres sportives, activités culturelles, cérémonies commémoratives… Ce parcours se nourrit aussi d’actions éducatives, et de la participation des élèves à la vie, comme aux instances, de l’établissement. Associations, volontaires en mission de Service Civique, mouvements de jeunesse et d’éducation populaire… Il s’appuie sur un vivier de « réserves citoyennes ». Des relais essentiels pour les équipes éducatives et enseignantes !
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… et éducation populaire
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« Les établissements scolaires sont très demandeurs d’accompagnement. Ils manquent souvent de moyens ou de temps, témoigne Philippe Dubreil, chargé de mission E-Learning & digitalisation à l’UFCV. Les professeurs ne sont pas toujours formés… ni à l’aise pour aborder certains sujets ». Comme le harcèlement scolaire, l’identité de genre ou la laïcité, sujets délicats s’il en faut. « Faire intervenir un tiers permet de préserver une relation sereine avec les élèves. On nous appelle aussi pour parler de lutte contre les discriminations, d’égalité filles-garçons, d’utilisation responsable des réseaux sociaux… », ajoute-il.
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Rien de tel en effet que de sortir du cadre habituel pour piquer l’intérêt des élèves. « Avec notre serious game (ou « jeu sérieux ») SocioDébats, nous avons pour ambition d'encourager le débat et de sensibiliser à des problématiques sociales en passant par le jeu. Fresques, débats mouvants, théâtre-forums… L’Adric, l’agence de développement des relations interculturelles pour la citoyenneté, puise, elle aussi, dans les techniques ludiques et participatives de l’éducation populaire pour développer et promouvoir la citoyenneté dans les établissements scolaires. « Nous avons aussi créé des posters, des roman-photos, un podcast afin de donner envie aux jeunes de cesser d’être des récepteurs pour donner leur avis », confie Audrey Pleynet, sa directrice.
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Autres temps clés pour l’éducation citoyenne des élèves : l’accueil péri et extrascolaire. « Nous éduquons à l’écologie, la vie collective ou la solidarité différemment. Les animateurs misent sur le divertissement, et tissent des liens privilégiés avec les enfants », explique Sonia Derbali, coordinatrice animation à l’UFCV. L’équipe a ainsi créé une exposition photo sur le harcèlement scolaire dans une école où de nombreux élèves en étaient victimes. Une pluralité des approches et des intervenants capitale pour faire passer et conforter un même message. « Ce n’est pas seulement l’école qui porte cette parole mais la société toute entière », rappelle Audrey Pleynet. « Il est absolument nécessaire d’aller dans le même sens, et beaucoup plus loin dans la coopération entre éducation nationale et éducation populaire », ajoute Philippe Dubreil. Pour créer les citoyens… et la société de demain.