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#LeMondeD'après : l'Ufcv imagine le futur de l'animation territoriale

posté le 19 mai 2020

Dans : Tribune de l'Ufcv, Actualités des métiers


Depuis quelques semaines, les questions se bousculent quant à ce que de nombreux acteurs appellent désormais : « Le monde d’après ». De quoi sera fait le monde de demain ? Quelles leçons va-t-on tirer collectivement de la période qui vient de s’écouler ? Les solidarités nées hier passeront-elles l’épreuve du temps ?

Avec le travail de réécriture de son projet associatif, amorcé il y a plus d’un an, l’Ufcv s’est déjà tournée vers l’avenir : celui de l’association évidemment, mais aussi de la société dans son ensemble. 
Si pour l’instant, « le monde d’après » demeure un mystère, il est clair que nous devons, ensemble, imaginer le monde qui vient. Un monde plus solidaire, plus égalitaire, plus respectueux de la planète. Un monde où l’éducation et l’engagement pour et avec l’autre jouent une place centrale.

Chaque jour, l’Ufcv agit concrètement pour préparer ce futur désirable. 
Aujourd'hui, nous vous partageons la vision, les projets et les propositions d'Emeline Adans, Responsable nationale de l'Animation Territoriale à l'Ufcv.


À quoi ça devrait ressembler, l’animation territoriale, dans le monde de l’après confinement ? 

L’animation territoriale devra rester ce qu’elle est déjà, c’est à dire un joyeux panel d’espaces d’éducation populaire pensé au plus proches des territoires et des habitants !

La crise sanitaire est venue mettre en lumière la nécessité de promouvoir ces espaces, car ils sont garant de lien social, de prise en compte des besoins sociaux, mais surtout ils permettent de développer l’expérimentation et le pouvoir d’agir des personnes. Et ce n’est pas tout ! 

Depuis plusieurs années déjà, de nouveaux enjeux commencent à traverser nos actions : les questions environnementales, l’inclusion de tous les publics, le besoin de recréer des espaces de solidarité… Déjà prégnant avant la crise sanitaire, la prise en compte de ces enjeux sera incontournable dans le monde d’après.
Enfin, nous devrons continuer à faire (re)connaître nos actions, notamment auprès des jeunes, et notre rôle de tiers éducatif, avec ses méthodes, ses champs d’intervention, sa vocation ludique et de loisirs… car nous sommes des espaces légitimes d’éducation et d’émancipation !

« L’avenir de l’animation territoriale passe essentiellement par la poursuite d’actions visant à favoriser le vivre ensemble ! »


Qu’est-ce que l’Ufcv met en œuvre pour se tourner vers l’avenir ? 

Plein de choses ! Depuis plusieurs années, les acteurs de l’Ufcv innovent et s’investissent pour répondre à ces nouveaux enjeux. Je pense notamment à toute la dynamique créée autour de l’inclusion des enfants en situation de handicap dans nos structures de loisirs, au développement de dispositifs autour de l’animation de la vie sociale (espaces de vie sociaux, centres sociaux, accompagnement des habitants dans la création de tiers lieux…), ou encore au déploiement d’actions à destinations des séniors, avec pour ambition de participer au maintien du lien social et à la lutte contre leur exclusion. L’ensemble de ces actions démontrent bien que l’avenir de l’animation territoriale passe essentiellement par la poursuite d’actions visant à favoriser le vivre ensemble !

En termes de pédagogie, il me semble qu’on assiste à un renouvellement de nos approches alternatives telles que la pédagogie de la liberté, ou la valorisation et le développement des compétences psychosociales.

Enfin, le travail de réécriture du projet associatif de l’Ufcv autour de quatre enjeux forts (vers une société éducative, solidaire, écoresponsable et de l’engagement) vient conforter et soutenir la mise en place de ces actions. 

« Il ne faut jamais douter de la légitimité des actions d’animation
et de l’intérêt de l’éducation populaire dans la construction
 du monde d’après. »


Quels sont les principaux défis qu’il reste à relever ?

Le défi principal consiste à ne jamais douter de la légitimité des actions d’animation et de l’intérêt de l’éducation populaire dans la construction du monde d’après. 

En effet, il nous reviendra de proposer des actions co-construites répondant aux attentes des publics, sans pour autant être exclusivement dans des dynamiques réparatrices. Pour cela, nous devrons à la fois construire des partenariats locaux pour que notre action soit cohérente et intégrée au territoire, mais également encourager, valoriser et promouvoir l’implication et la participation des publics.

Le mot de la fin  

L’animation n’a de sens que grâce à son incarnation par les acteurs de terrain, qu’ils soient professionnels, volontaires, bénévoles… Sans eux, sans leur action, leur innovation et leur capacité à percevoir et à accompagner les évolutions de la société, l’animation du monde d’après ne pourra pas exister !

Enfin, je souhaite remercier l’ensemble des équipes mobilisées pour l’organisation de services minimum d’accueil pendant toute la durée du confinement (encore aujourd’hui) mais également tous ceux qui, à l’heure actuelle, pensent et repensent nos actions pour permettre aux publics de retrouver des espaces d’animation porteurs de sens, tout en répondant aux nouvelles contraintes sanitaires.