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Quand « La France s’engage » remarque l’Ufcv !

posté le 15 décembre 2017

Dans : Auvergne Rhône-Alpes


L’Ufcv, sur invitation du PLIE de Clermont Auvergne Métropole, a participé à une table-ronde présidée par François Hollande, Président de la Fondation « la France s’engage ».

Contexte

Depuis 2016, notre association forme des demandeurs d’emploi séniors pour le compte du Plan Local d’Insertion et d’Emploi (PLIE) de Clermont Auvergne Métropole. La mission du PLIE est d’accompagner des personnes sans emploi cumulant les difficultés professionnelles et sociales, présentant un bas niveau de qualification, ne pouvant accéder à l’emploi sans accompagnement sur la durée et résidant dans l’agglomération clermontoise.

Des actions de communication sont ainsi réalisées pour chaque groupe accompagné par l’Ufcv : expositions de photos-montages, création d’une association…

Nous avons été invités à ce titre à participer à une table ronde présidée par Mr le Maire de Clermont-Ferrand et M. François Hollande. Le sujet traité était la fracture sociale. Des jeunes suivis par la Mission Locale ont témoigné, puis des personnes embauchées dans des chantiers d’insertion, puis le « groupe seniors » Ufcv qui a créé l’association « PROFIL-S ». Noël représentait le groupe et a su exprimer en quelques mots et quelques minutes le malaise des seniors face au chômage. Voici son discours :


Monsieur le Président, Monsieur BIANCHI, Mesdames, Messieurs,

Je suis ici pour représenter un groupe de 12 personnes dites seniors, notre tranche d’âge va de 53 ans à 60 ans en recherche d’emploi.

Nous sommes chauffeur de cars, secrétaire administrative, formateur, employé libre-service, informaticien, gestionnaire de paye, agent de propreté, animatrice périscolaire, aidant familial, technicien qualité.

Nous sommes actuellement en formation « Initiatives Seniors » à l’UFCV, formation initiée par le PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi) que nous remercions.

Le contenu de cette formation a des spécificités (formation informatique, droit, santé, accompagnement auprès d’entreprises, réorientation ou reformulation de nos projets professionnels). Cette formation nous accompagne dans les démarches vis-à-vis des employeurs potentiels.

Elle nous permet de nous interroger sur nos capacités, de nous remotiver à lutter contre les préjugés, les a priori, les stéréotypes nous les « vieux ».

Pourquoi l’utilité de cette formation ?

Eh bien, vous n’êtes pas sans ignorer que le chômage des Seniors est celui qui augmente le plus alors que l’ensemble des personnes qui m’accompagnent ont un passé professionnel riche en expérience et des compétences réelles. Mais les aléas et les impondérables de la vie personnelle ou professionnelle font qu’elles ont perdu leur emploi et se retrouvent dans des situations de précarité, et sont bien en-dessous du seuil de pauvreté.

Les « Seniors » n’intéressent pas les entreprises… Pourquoi ? On peut souligner que les jeunes, qui sont également en difficulté, bénéficient de mesures d’accompagnement à l’emploi, alors que les mesures pour les seniors sont rares et réduites « à peau de chagrin ». Avec le recul de l’âge de départ en retraite nous avons pourtant encore pas mal d’années à travailler.

La disparition progressive, voire complète des contrats aidés, ne va pas encourager les entreprises à nous donner une chance de réinsertion dans la vie active.

Nous nous interrogeons et vous posons la question : quelle est notre place dans la société ?

Peut-on avoir un espoir grâce à votre Fondation Monsieur le Président ?

Nous tenons à vous remercier, Monsieur le Président, de votre attention.


Qu’est-ce que la Fondation « La France s’engage » ?

Lancée en 2014, “La France s’engage” a pour objectif de promouvoir des initiatives innovantes privées, jugées d’intérêt général. Elle ne se limite à un domaine précis, même si le secteur de l’économie sociale et solidaire est particulièrement favorisé. Des projets ayant trait à l’éducation, la culture, la solidarité, l’écologie, ou encore la santé peuvent ainsi être soutenus.

Jusqu’ici dirigée par Martin Hirsch, la Fondation a été reconnue d’utilité publique en mars 2017. Elle dispose d’un budget annuel de 30 millions d’euros. Si cela recouvre 8,5 M€ d’argent public, pas moins de 16,5 M€ proviennent de fonds privés tels que BNP, Total, Andros et Artemis. Les locaux se trouvent dans la Station F, le nouvel incubateur de start-up fondé par Xavier Niel, sur le site de la Halle Freyssinet, à Paris (13e). L’organisme s’appuie sur 11.000 bénévoles et 600 volontaires en service civique. 3 millions de personnes sont des “bénéficiaires directs” de l’action de la fondation, selon elle.

François Hollande Président de la Fondation “La France s’engage”, depuis le mardi 5 septembre 2017 : « la France s’engage est un projet que j’ai lancé comme président de la République et qui se poursuit aujourd’hui dans le cadre d’une fondation », a déclaré l’intéressé.

À son lancement en 2014, “La France s’engage” avait promu 15 projets. À l’horizon 2017, François Hollande, qui a suivi depuis l’action du label depuis ses balbutiements, espérait que 200 projets seraient ainsi soutenus et encouragés.

À consulter

Consulter le site de la Fondation La France s'engage